« Il n’y a pas de santé sans santé mentale. »
Lors du dernier conseil de la Métropole de Lyon, Gisèle COIN, conseillère métropolitaine, conseillère municipale à Neuville-sur-Saône a pris la parole au sujet de la reconduction du dispositif de soutien psychologique à destination des publics fragilisés par la crise sanitaire porté par la Fondation Action recherche handicap et santé mentale (ARHM). Elle appelle la majorité de la Métropole de Lyon à déployer des dispositifs d’écoute et de prévention tournés vers les adolescents.
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Il n’y a pas de santé sans santé mentale.
Santé Publique France a constaté une augmentation de 27 % des tentatives de suicides chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans entre janvier et mars 2022 en 1 an. La crise sanitaire avec une exposition à la mort, l’angoisse de la maladie, les cours en distanciels, l’insécurité de l’avenir ont eu des impacts considérables sur la santé mentale des Français. Deux ans après le premier confinement, le malaise des jeunes est une réalité qui s’inscrit dans la durée.
Dans cette épreuve s’ajoutent les difficultés d’accès aux soins psychiatriques avec des longs délais d’attente voire l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous avec un psychiatre ou un pédopsychiatre. La
méconnaissance des dispositifs d’accompagnement, d’écoute et de prévention déployés sur tout le territoire par les établissements de santé, par les associations, par les collectivités territoriales sans oublier le manque de moyens et de personnel dans les structures publiques ayant comme conséquence la suppression d’activités.
Au regard de la situation exposée, nous soutenons avec force la prolongation des dispositifs présentés dans cette délibération et déployés par la Fondation Action recherche handicap et santé mentale.L’aide aux étudiants déployée via les entretiens psychologiques, les ateliers de préventions et les rencontres partenariales répondent aux besoins. Les chiffres en témoignent. Il était indispensable de les prolonger jusqu’à la fin de l’année, sans doute faudra-t-il aller au-delà et prolonger les dispositifs jusqu’en 2023.
De même, le point d’écoute adulte a fait preuve de son utilité. Son déploiement dans d’autres communes de la Métropole de Lyon sera utile pour aider et accompagner davantage d’habitants. Nous soutenons également la prolongation de ce dispositif. Nous vous demandons de l’étendre à d’autres territoires de la Métropole de Lyon.
Maman aidante comme beaucoup de familles aidantes, j’ai pu constater très concrètement et personnellement, le parcours du combattant auquel se confrontent les jeunes en souffrance psychologique. Ainsi, le groupe Synergies Élus et Citoyens vous propose de déployer les dispositifs actuels adultes et étudiants en direction des enfants et des adolescents.
Ces problèmes sont connus. Des propositions ont été formulées récemment par la défenseure des droits qui appelle à la mise en place d’un plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes.
Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président, vous êtes sensibles à ce sujet. Cette délibération le démontre. Je vous invite à prendre connaissance de ces propositions et d’engager notre collectivité dans des programmes de soutien psychologique préventifs, novateurs, ambitieux et pérennes pour les jeunes métropolitains.Je vous remercie.