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Les étudiants ne peuvent plus attendre !

22 février 2021 | Actualités, Commission permanente | 0 commentaires

Intervention de Florence Asti-Lapperrière lors de la Commission permanente de la Métropole de Lyon, le lundi 22 février 2021, sur le dossier 2021-0343 « Vie étudiante – Attribution de subventions de fonctionnement dans le cadre de l’appel à projets Initiatives étudiantes 2021 – 1ère phase »

Monsieur le Président, Chers collègues,

Le groupe Synergies votera favorablement ce rapport en faveur du soutien aux initiatives étudiantes. Le dossier en lui-même ne présente pas de difficultés, contrairement à la situation des étudiants et jeunes en formation. Si cette situation de précarité ne date pas d’hier, elle a néanmoins été accentuée et aggravée par la crise que nous traversons.

Le groupe Synergies avait prévu, conjointement avec le groupe Progressistes & Républicains, de soumettre au conseil du 25 janvier un vœu relatif au soutien aux étudiants par la Métropole de Lyon. Le vœu a été repoussé par l’exécutif et la majorité, mais de cette démarche est né, sur une suggestion du groupe Inventer la Métropole de demain, un groupe de travail sur la précarité étudiante dont la 1e séance s’est réunie le 4 février dernier, et qui se tient depuis à un rythme hebdomadaire sous la houlette du Vice-Président Jean-Michel Longueval.

Nous avons collectivement soutenu la mise en place de ce groupe de travail à condition qu’il permette de déboucher sur des décisions rapides en faveur d’actions urgentes, et non qu’il se transforme en énième comité Théodule.

Depuis, plusieurs groupes de l’opposition n’ont eu de cesse de nourrir les travaux en proposant des mesures concrètes afin d’améliorer la vie quotidienne des jeunes en formation sur notre Métropole. Je pense notamment à la contribution écrite comprenant 32 propositions de la part de notre groupe, des Progressistes et de La Métropole pour tous, ce dernier vous ayant également adressé une lettre ouverte, Monsieur le Président. Je pense aussi à plusieurs propositions du groupe Inventer la Métropole de demain.

Nos 4 groupes, qui comptent 33 élus, ont d’ailleurs tout récemment envoyé au groupe de travail ainsi qu’à l’ensemble du conseil de la Métropole un document de synthèse comprenant 12 mesures d’urgence que nous estimons prioritaires et qui pourraient être rapidement mises en œuvre sur les volets des études et de la reprise des cours en présentiel, de l’alimentation et des produits de 1e nécessité, du logement, des transports, de la santé ou encore de l’emploi et de l’insertion.

Alors que le groupe de travail s’est déjà réuni à trois reprises pour auditionner différents acteurs, ces contributions demeurent sans réponse de la part de l’exécutif de la Métropole de Lyon. Par ailleurs, à ce stade, nous n’avons pas connaissance de contributions qui auraient pu être apportées par les groupes de la majorité métropolitaine. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Les dispositifs mis en place par la Métropole, que ce soit par le précédent exécutif ou le vôtre, ne suffisent plus.

Nous ne pouvons plus nous défausser de nos responsabilités en renvoyant la balle à l’État, au CROUS ou aux Universités, dont l’inertie structurelle dommageable ne devrait plus nous étonner en tant qu’élus locaux. La Métropole est une collectivité de plein exercice unique en France, qu’on ne vienne plus nous dire « ce n’est pas notre compétence » alors que nous menons déjà des actions en faveur de la santé, de la vie étudiante et des universités, que nous disposons de compétences mobilisables sur l’action sociale, l’emploi et l’insertion, les déplacements avec une voie prépondérante au sein du Sytral – Monsieur le Président ne nous dira pas le contraire. En période de crise, on se retrousse les manches, on n’ergote pas. Nous sommes en mesure de faire davantage, et vite, pour épauler et accompagner cette génération qui se sent aujourd’hui sacrifiée sur l’autel de la crise.

Nous vous avons demandé, dans les meilleurs délais, un chiffrage des mesures que nous avons proposées, afin de disposer de tous les éléments nécessaires à leur étude circonstanciée par le groupe de travail et à l’arbitrage rapide par l’exécutif métropolitain. Nous souhaitons en effet qu’elles puissent faire l’objet de délibérations lors du prochain Conseil de la Métropole, le 15 mars, aux côtés d’autres mesures éventuelles issues des échanges au sein du groupe de travail.

Nous avons d’ores et déjà auditionné de nombreux acteurs, et nous connaissons l’état des lieux. L’heure n’est plus au diagnostic, elle est à l’action. 

Car le groupe est né d’une urgence, celle des étudiantes et étudiants du territoire métropolitain, à laquelle, au-delà des simples discours, il est plus que jamais nécessaire de répondre par des mesures rapides et tangibles pour améliorer leurs conditions de vie et leur redonner espoir.

Je vous remercie.

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