Les actualités

Quisque velit nisi, pretium ut lacinia in, elementum id enim.
Vestibulum ante ipsum primis in faucibus

Coopération décentralisée : un enjeu pour le codéveloppement international

31 mai 2021 | Actualités, Commission permanente | 0 commentaires

Intervention de Max Vincent lors de la Commission permanente de la Métropole de Lyon, le lundi 31 mai 2021, sur le dossier 2021-0551 « Coopération décentralisée – Programme Eaurizon 2025 – Région Haute Matsiatra (Madagascar) »

Monsieur le Président, Chers collègues, Mesdames et Messieurs,

Nous sommes saisis d’un projet de décision au sujet d’un nouveau programme de coopération décentralisée entre la Métropole de Lyon et la Région Haute Matsiatra à Madagascar, jusqu’en 2025, le précédent programme Eaurizon étant arrivé à son terme cette année.

C’est l’occasion pour le groupe Synergies de rappeler son attachement au codéveloppement qui passe notamment par des programmes de coopération décentralisée efficaces qui dépassent le seul cadre de l’action humanitaire pour permettre à des territoires défavorisés et à leurs habitants de se saisir pleinement de leur destin et d’être acteurs d’un changement durable.

Pour rappel, la Métropole – la Communauté urbaine à l’époque – s’est engagée depuis 2003 avec la création d’un fonds de solidarité et de développement durable pour l’eau, qui permet depuis bientôt 20 ans de financer des infrastructures pour améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement pour les populations les plus défavorisées dans plus d’une vingtaine de pays, principalement en Afrique. Dans le cadre de ce fonds eau, nous avons aussi mobilisé ingénierie, expertise et savoir-faire pour accompagner les projets en direction des pays où l’accès à l’eau est un enjeu majeur, mais aussi pour assurer un transfert de connaissances et de compétences.

Depuis 2006, nous avons engagé un programme de coopération décentralisée avec la Région malgache Haute Matsiatra. Les élus du groupe Synergies se félicitent que nous prolongions le programme Eaurizon, qui avait fait suite au projet CAP’eau qui avait lui-même succédé au projet AGIRE. Le programme a fait ses preuves et est monté en charge. Il contribue à l’amélioration des conditions de vie des habitants sur place en améliorant l’accès à des services en eau et en assainissement, ce qui est aussi un enjeu de santé publique, et en garantissant le caractère durable de cet accès, dans un cadre où la ressource en eau se raréfie et fait parfois l’objet de spéculations inhumaines.

Nous avons néanmoins quelques remarques et interrogations à vous soumettre :

  • Quel sera l’impact du passage en régie publique sur ces coopérations décentralisées dans le cadre du fonds eau ?

Car pour rappel, celui-ci est cofinancé par le délégataire Eau du Grand Lyon, c’est-à-dire Véolia, dans le cadre de la loi Oudin de 2005 qui fixe la participation pour la solidarité internationale à 0,4% des recettes eau et assainissement. Le délégataire n’étant pas mentionné parmi les partenaires et financeurs de ce projet, cela nous interpelle.

  • Plus globalement, quelle est votre vision de la coopération décentralisée ?

Quelle est votre stratégie en la matière ? Souhaitez-vous maintenir, réduire ou augmenter les enveloppes budgétaires dédiées ? Souhaitez-vous vous inscrire dans la continuité, réorienter ou revoir les projets de fond en comble ? Quels seront les territoires ciblés et pour quels types d’interventions ?

Je vous remercie par avance pour les précisions que vous voudrez bien nous apporter et qui seront de nature à éclairer notre commission.

 

Pas d'événement actuellement programmé.